Les groupes pancanadiens saluent l’octroi d’un financement supplémentaire au Réseau de surveillance de l’innocuité et de l’efficacité des médicaments

Winnipeg et Toronto - Le mercredi 21 janvier 2009 - Le Réseau canadien pour la santé des femmes (RCSF) et Action pour la protection de la santé des femmes, deux organisations pancanadiennes vouées à la promotion de la santé des femmes, accueillent avec plaisir l’annonce de Leona Aglukkaq, ministre de la Santé, selon laquelle le gouvernement fédéral accordera un important financement supplémentaire au Réseau canadien de surveillance de l’innocuité et de l’efficacité des médicaments, créé en juillet 2008.

« La mise en place du nouveau réseau constitue un important pas en avant et permettra de s’attaquer à la profonde lacune présente au Canada en matière de surveillance de médicaments d’ordonnance en phase de postcommercialisation. L’octroi d’un financement supplémentaire le confirme », déclare Madeline Boscoe, directrice exécutive du RCSF.

Le RCSF et Action pour la protection de la santé des femmes ont travaillé de concert avec les chercheurs et Santé Canada, dès les premières étapes de cette collaboration pancanadienne. « C’est avec enthousiasme que nous envisageons de poursuivre notre partenariat dans le cadre de cette initiative, plus précisément d’apporter notre aide au Réseau pour ce qui est d’élaborer et d’intégrer une analyse comparative entre les sexes », affirme Mme Boscoe.

Au chapitre de la surveillance postcommercialisation, Santé Canada s’était appuyé jusqu’à présent sur des signalements ponctuels d’effets nocifs. Grâce au nouveau réseau, lequel est coordonné par les Instituts de recherche en santé du Canada, les chercheurs pourront suivre d’importantes cohortes à qui on a prescrit des médicaments précis. Ils pourront étudier de façon plus serrée l’innocuité et l’efficacité des médicaments, signaler rapidement les points préoccupants et recommander des voies d’action à Santé Canada.

« L’innocuité et l’efficacité des médicaments d’ordonnance ont longtemps fait l’objet de préoccupations au pays, plus précisément chez les groupes qui œuvrent dans le domaine de la santé des femmes », révèle Anne Rochon Ford, coordonnatrice d’APSF. « Prenez par exemple l’hormonothérapie, les contraceptifs oraux et évidemment le Vioxx, et leurs effets sur la santé des femmes. Un meilleur suivi de l’innocuité et de l’efficacité de ces produits pourrait réduire et dans certains cas prévenir les effets nocifs dans l’avenir. »

À titre d’exemple, une récente publication d’APSF intitulée Prudence oblige : L’emploi des statines chez les femmes, par Harriet Rosenberg et Danielle Allard, dénonce les lacunes en matière de recherche et remet en question l’efficacité et l’innocuité d’un groupe [ou d’une catégorie] de médicaments hypocholestérolémiants, notamment chez les femmes qui n’ont aucun antécédent de troubles cardiaques. « Les statines sont grandement prescrites au Canada et il serait tout à fait judicieux de les surveiller par le biais de ce réseau, notamment d’en cerner les effets différents chez les femmes et les hommes », précise Mme Ford.

Le Réseau canadien pour la santé des femmes et Action pour la protection de la santé des femmes participent tout deux au Programme de contribution pour la santé des femmes, de Santé Canada.  

Personnes-contacts :

Ellen Reynolds, directrice des communications, RCSF. Tél. : (250) 208-4889; courriel : news@cwhn.ca.

Anne Rochon Ford, coordonnatrice, Action pour la protection de la santé des femmes. Tél. : (416) 712-9459; courriel : annerf@sympatico.ca.

 

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